Prix de la Société belge de physique
Sandrine Sclögel, doctorante FRIA à l'UNamur (promoteurs: André Füzfa, UNamur et Christophe Ringeval, UCL).
La Société Belge de Physique a décerné son prix du meilleur mémoire de master à Sandrine Schlögel, doctorante au département de mathématique, et membre du centre de recherche naXys.
Le département de physique de l'UNamur avait déjà salué la qualité de ce mémoire en lui attribuant son Prix Mersh en juin dernier. Ce travail de fin d'études, aujourd'hui prolongé par des recherches doctorales, contribue en effet à l'étude de la nature fondamentale de la masse et de la gravitation, et donc plus généralement à la compréhension de notre Univers.
"La théorie de la relativité générale décrit la gravitation à grande échelle. Nous testons sa validité grâce aux observations effectuées à l'échelle du système solaire, ainsi qu'à celle des objets compacts tels que les naines blanches, les étoiles à neutrons ou les trous noirs..." explique Sandrine Schlögel. "Lors de mon mémoire, j'ai étudié deux modèles de gravitation modifiée à l'échelle de ces objets. Cela a été un travail prospectif pour ma thèse, où j'utilise un modèle similaire mais qui fait intervenir le boson de Brout-Englert-Higgs, une particule découverte au CERN en 2012. Ce boson permet d'expliquer comment les particules élémentaires acquièrent une masse. Le concept de masse à cette échelle est radicalement différent, sinon incompatible, avec celui énoncé dans la théorie de la relativité générale. Mon projet consiste donc à voir s'il est possible de concilier ces deux concepts de masse. Et nous avons déjà montré que, si nous introduisons le boson de Brout-Englert-Higgs dans une approche de gravitation modifiée, notre modèle prédit l'existence d'une nouvelle quasi-particule: le monopole de Brout-Englert-Higgs!".