Colloque - Phénoménologie et pratique clinique
Depuis quelques années, la phénoménologie revient sur le devant de la scène clinique et scientifique, mais à quelle fin ? Comment peut-elle être utile, pratique pour le clinicien ? Pour y répondre, nous explorerons les questions du soin, de l'interdisciplinarité et de la recherche actuelle.
Date : 20/09/2025 08:30 - 20/09/2025 17:30
Lieu : Université Paris Cité - Campus des Grands Moulins - 8h30-17h30
Orateur(s) : Frédéric Borde, Michel Cermolacce, Jérôme Englebert, Jasper Feyaerts, Thomas Lepoutre, Bernard Pachoud, Samuel Thoma, Sarah Troubé, Mareike Wolf-Fédida.
Organisateur(s) : Université Paris Cité - Campus des Grands Moulins
Depuis une vingtaine d’années, la phénoménologie suscite un regain d’intérêt sur la scène clinique et scientifique, en psychologie, en psychopathologie et en psychiatrie. Mais pour certains (e.g. Abettan, 2015), tout cela s’est fait au prix lourd d’un manque de rigueur épistémologique ou de fidélité philosophique au courant initial, issu, pour rappel, de Husserl.
Avec son fameux retour aux choses mêmes, la méthode phénoménologique est vouée à la description du vécu et de ses conditions d’apparition à la conscience, plutôt qu’à la re- cherche des causes de ce même vécu. Il s’agira, dès lors, de l’expliciter, non de l’expliquer.
Or, dès ses débuts, le fond philosophique de la psychopathologie phénoménologique s’est heurté aux exigences pratiques et empiriques inhérentes à tout cadre clinique. Dès 1922, Bleuler contestait les assises éidétiques de la phénoménologie, fermées aux autres sciences, et risquant de nous conduire à une description à l’infini des expériences vécues, chose que Pia- get (1965) verra plus tard au prisme de ses prétentions suprascientifiques, ou, au mieux, para- scientifiques. Tatossian lui-même, à la fin de sa Phénoménologie des psychoses, évoquera cette imperméabilité de la phénoménologie aux autres démarches, son indifférence à l’égard des attentes usuelles de la psychiatrie, qu’il qualifiera, de son fait même, de glorieuse inutilité.
La finalité de la phénoménologie résiderait donc dans la critique et le réexamen des évidences et concepts. Mais peut-on réagir avec elle sur ces évidences et faire avec elle face à la situation concrète des outils et de l’esprit de la clinique ? « Voir » est-il réellement le pre- mier et le dernier mot de la phénoménologie ? Ou peut-on considérer la phénoménologie au- trement que dans sa « glorieuse inutilité » ? Celle-ci peut-elle avoir, justement, une utilité ?
Programme : voir affiche
INSCRIPTION
https://forms.gle/422NWyJFFHtSwmqy7
Contact :
Fabian Lo Monte
-
+33 1 57 27 57 27
-
fabian.lo-monte@u-paris.fr
Plus d'info :
https://daseinsanalyse.be/agenda%2Fconf%C3%A9rences
Télecharger :
vCal