Défense de mémoire de monsieur Mamadou Diop

The impact of socio-technical debt on the well-being of developers

 

Ce mémoire explore l’impact de la dette socio-technique sur le bien-être des développeurs. Il s’agit d’un travail qui combine deux approches en l’occurrence: une approche quantitative (un questionnaire structuré et une échelle de stress perçu) et qualitative (une analyse thématique des réponses ouvertes). Mettant ainsi en évidence des liens existants entre la dette perçue, les tensions sociales et le stress au travail.

Les résultats mettent en évidence que la dette ne se restreint pas uniquement au code, mais qu’elle englobe également des aspects sociaux, organisationnels et psychologiques. Des community smells[1] tels que Radio Silence, Lone Wolf ou Bottleneck apparaissent comme des indicateurs fiables de déséquilibres internes. Les trois hypothèses de départ ont été validées: la dette augmente le stress, les community smells réduisent la satisfaction et l’implication des développeurs dans les décisions techniques atténue les effets négatifs.

L’analyse qualitative confirme ces résultats et met en lumière un besoin prononcé de reconnaissance, de transparence et de gestion collaborative. Des pistes concrètes émergent à savoir: allouer du temps au refactoring[2], documenter de manière continue et impliquer davantage le management pour faire face aux défis techniques et humains.

Ce travail nous offre plusieurs perspectives sur le moyen et long terme. A ce propos, on pourrait envisager de mesurer l’effet de la dette sur le long terme ou d’implémenter un outil de détection automatique des community smells, et les différences selon les environnements organisationnels. Cette étude contribue à une compréhension élargie de la dette socio-technique en incluant les développeurs en tant qu’acteurs essentiels pour une gestion durable.

 

Contact : Benjamine Lurquin - secretariat.info@unamur.be
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