Soutenance publique de thèse de doctorat en Langues, lettres et traductologie - Manon HOUTART
Surréalisme et radio : une même longueur d'onde? Étude sociohistorique et audiopoétique (1924-1969)
Date : 04/10/2024 14:00 - 04/10/2024 17:00
Lieu : Auditoire L21, Faculté de Philosophie et Lettres
Orateur(s) : Manon HOUTART
Organisateur(s) : Faculté de Philosophie et Lettres, département de Langues et littératures françaises et romanes
Le surréalisme et l’art radiophonique ont connu une émergence concomitante au début du siècle dernier : 1924 est l’année de publication du premier Manifeste, qui définit les contours du mouvement, mais aussi l’année de diffusion des premières pièces proprement radiophoniques en Europe. Outre cette coïncidence chronologique, ces deux phénomènes culturels se fondent également sur certains présupposés communs (la voix est envisagée de part et d’autre comme un outil de sonde psychique) et partagent des objectifs convergents (celui, par exemple, d'élargir l'accès aux ressources de l'imagination). Malgré ces accointances a priori, les interactions entre le groupe surréaliste et le médium naissant sont marquées d’ambivalence, en raison surtout de la méfiance qu’exprime Breton envers l’art des sons, les nouveaux moyens techniques et les pratiques d’écriture assujetties à l’approbation du public. Mais dans les marges du groupe, parmi les dissidents et concurrents (tels que Desnos, Artaud, Soupault, Éluard, Dermée, Malespine, Ribemont-Dessaignes ou encore Lise et Paul Deharme), la radio apparaît comme un espace significatif d’expérimentation, d’expression et de reconnaissance, à tel point qu’il est possible de l’envisager comme une voie alternative au surréalisme dit orthodoxe. Échappatoire à la culture livresque, instrument d’exploration du merveilleux, antidote au théâtre réaliste, adjuvant de patrimonialisation… : nombreuses sont les potentialités du médium radiophonique grâce auxquelles le mouvement a trouvé à se renouveler, à s’étoiler ou à se pérenniser. Ce sont ces points de fécondation et de friction entre le surréalisme et la radio que cette thèse s’attache à examiner, selon une perspective comparatiste (entre la France et la Belgique), sociohistorique (tenant compte des réseaux et des conditions matérielles de la création) et audiopoétique (attentive à l’articulation entre les formes littéraires et les paramètres sonores).
Les membres du jury sont :
Prof. David VRYDAGHS (Président), UNamur
Prof. Denis SAINT-AMAND (Promoteur, Secrétaire), FNRS - UNamur
Prof. Olivier BELIN, Sorbonne Université
Prof. Anne REVERSEAU, FNRS - UCLouvain
Prof. Anne-Christine ROYERE, Université de Reims
Vous êtes cordialement invités à assister à cette soutenance.
La proclamation sera suivie d’un drink à la Salle académique.
Contact :
Secrétariat admnistratif
-
081/72 42 13
-
evenements.lettres@unamur.be
Télecharger :
vCal