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Soutenance publique de thèse de doctorat en sciences biologiques - Christoph SCHIFFLERS

Study of the immunomodulatory effects of irradiation on human papillomavirus-driven vs carcinogen-driven head and neck suquamous cell carcinoma

Catégorie : défense de thèse
Date : 15/09/2023 10:00 - 15/09/2023 12:00
Lieu : S01
Orateur(s) : Christoph SCHIFFLERS
Organisateur(s) : Carine MICHIELS

Jury

Prof. Nicolas GILLET (URVI, UNamur), président

Prof. Carine MICHIELS (URBC, UNamur), promotrice et secrétaire

Prof. Maria José OLIVEIRA (Instituto de Investigaçao e Inovacao em Saude, University of Porto)

Dr. Angelika RIEMER (Division of Immunotherapy and Immunoprevention, DKFZ, Heidelberg)

Prof. Sophie LUCAS (De Duve Institute, UCLouvain)

Dr. Anne-Catherine WERA (Radiation Oncology Department, CHU UCL Namur)

Résumé

Les infections par le papillomavirus humain (HPV) causent un nombre croissant de cancers tête et cou (cancer ORL). Ces cancers induits par HPV (HPV+) sont généralement associés à une meilleure survie et une meilleure réponse au traitement comparés aux cancers induits par des carcinogènes (HPV-). Le taux de rechute élevé et le diagnostic tardif limitent le succès thérapeutique. Malgré les différences importantes entre les cancers ORL HPV+ et HPV-, leurs traitements sont similaires et impliquent couramment la radiothérapie par rayons X (RT). Cette thérapie induit une mort cellulaire et ainsi une diminution du volume tumoral. En plus, la RT peut moduler de nombreux processus biologiques affectant le contrôle tumoral. Notamment, la RT peut induire une mort cellulaire immunogénique déclenchant une réponse immunitaire antitumorale innée et adaptative. Cela peut mener à la destruction systémique des cellules cancéreuses via les lymphocytes T. Or, ce phénomène très rare dépend de plusieurs facteurs tels que l’immunogénicité de la mort cellulaire et la présentation d’antigènes. En plus, des mécanismes immunosuppresseurs, tels que l’expression de checkpoints immunitaires, affectent l’immunité antitumorale. Tous ces processus peuvent être modulés par la RT. Le rôle du papillomavirus humain dans ce contexte reste inconnu. Pour cela, ce projet visait à déterminer le rôle d’HPV sur les effets immunogéniques et immuno-modulatoires induits par la RT dans les cancers ORL. Nous démontré que la RT induit une mort cellulaire immunogénique indépendamment du statut HPV. De plus, plusieurs checkpoints immunitaires et molécules immuno-modulatoires à la surface des cellules cancéreuses sont surexprimés suite à une irradiation. Nos résultats montrent que la formation de cassures double-brin de l’ADN induit la surexpression de PD-L1 via la signalisation des dommages à l’ADN. Cela a été observé dans des lignées de cancers HPV- et de cancers métastatiques/récurrents HPV+. Dans les lignées de cancers primaires HPV+, le virus empêche l’expression de PD-L1 par régulation épigénétique. Finalement, un nouveau modèle de tumeur de la base de la langue a été développé dans des souris immunocompétentes et MHC-humanisées. En résumé, cette étude a mis en évidence que la régulation de l’expression de PD-L1 par HPV pourrait servir de biomarqueur afin d’identifier des cancer ORL qui pourraient bénéficier d’une radio-immunothérapie.

 

Contact : Carine MICHIELS - 5524 - carine.michiels@unamur.be
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