Evaluer la compréhension en informatique à partir des représentations erronées

Défense de Thèse de Julie HENRY

Des activités d’initiation au ``codage'' à destination des enfants émergent de partout. ``Coder'' serait une des compétences essentielles du 21e siècle. Ajoutez à cela la pénurie qui existe, en Belgique et ailleurs dans le monde, dans les métiers dits ``du numérique'' (incluant les métiers de l'informatique) et vous comprendrez pourquoi l'enseignement de l'informatique, et plus particulièrement l’enseignement de la programmation, revient autant sur le devant de la scène depuis quelques années. Pourtant, limiter l’enseignement de l’informatique à sa composante ``programmation'', comme prévu dans la réforme du tronc commun, n'aiderait pas à recruter et, pire encore, ne jouerait pas en la faveur d’une augmentation du nombre de filles dans les filières informatiques. C’est pourtant un objectif sociétal actuel : plus de mixité dans des métiers où sont développées les technologies de demain.  En outre, cette mise en lumière de la programmation continue au-delà de l’enseignement obligatoire. En effet, dans la plupart des filières informatiques en supérieur, les cours de programmation constituent l’obstacle majeur de la première année. Parce qu’ils jugent cet obstacle infranchissable ou sans intérêt, des potentiels candidats aux métiers de l’informatique optent pour un autre choix de filière avant même d'avoir essayé, et d'autres sont poussés vers la sortie prématurément, ratant peut-être leur vocation.

Cette thèse est au cœur de cette problématique. Pourtant à contre-courant des tendances actuelles qui mettent la programmation sur un piédestal, l'auteure accorde à ce sous-domaine de l'informatique une place centrale. En effet, puisque la programmation est une des uniques portes d'entrée pour introduire l'informatique dans les écoles en Belgique francophone, il est question de se pencher sur des aspects didactiques aidant à l'enseignement de cette discipline considérée difficile depuis des années : la notion de novices en programmation, les modèles mentaux, les représentations erronées et les outils d'évaluation que sont les concept inventories (CIs). Plus spécifiquement, il est questions d'étudier les rôles que peuvent jouer ces derniers dans l'enseignement de la programmation. Pour ce faire, un travail exploratoire a été mené avec cinq CIs répondant à des besoins contextuels différents et visant des utilisations différentes : identifier les représentations erronées présentes chez les apprenants et/ou les modèles mentaux qu'ils utilisent, mesurer leur fréquence au sein d'un groupe d'apprenants et mesurer le gain de compréhension des apprenants sur une période donnée.

 

Contact : Isabelle Daelman - isabelle.daelman@unamur.be
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