La construction de la confiance interpersonnele à travers les plateformes digitales de l'économie collaborative

Défense de mémoire de Monsieur Pierre-Alexandre Sacré

 

L’économie collaborative, ou plus communément appelée l’économie du partage, connait depuis quelques années un développement rapide, ce qui lui vaut d’être un sujet d’actualité, d’attirer les regards, la surprise et les critiques. Alors que certains l’appréhendent, d’autres y voient une réelle opportunité de réaliser des économies en partageant leurs ressources sous-utilisées (e.g. des espaces, des compétences, des objets) en faveur d’une contrepartie ou d’une rémunération. Ces échanges se réalisent aujourd’hui au travers de plateformes digitales collaboratives (sites web et/ou applications mobiles) qui jouent le rôle d’intermédiaires entre les internautes et sur lesquelles des transactions sont conclues. Ces transactions, bien que virtuelles, donnent le plus souvent lieu à des échanges de biens et/ou de services pouvant parfois nécessiter des rencontres physiques (e.g. la remise des clés par un hôte, prendre place dans la voiture d’un covoitureur, faire réparer une fuite d’eau par un homme à tout faire). Pour Botsman (2010), nous utilisons Internet pour sortir d’Internet, raison pour laquelle il parle d’un partage « semi-virtuel ».

Dans l’économie collaborative, la question de la confiance est centrale à la réalisation de transactions. En effet, ces transactions s’opèrent le plus souvent entre des personnes qui ne se connaissent pas et qui pourtant doivent se faire confiance pour échanger. L’objectif de ce mémoire est de comprendre comment les internautes construisent leur confiance en l’autre lors d’échanges réalisés au travers des plateformes collaboratives.

Nous y proposons d’éclairer cette question par le biais d’une enquête quantitative à caractère exploratoire auprès d’une population composée d’étudiants de l’Université de Namur. Cette enquête vise à identifier les éléments auxquels les internautes sont attentifs sur les plateformes digitales collaboratives afin de diminuer leur sentiment d'incertitude lors de la réalisation d’une transaction C2C (customer-to-customer), plus souvent appelée P2P (peer-to-peer).

 

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