Défense de thèse en sciences biologiques
Effets de l’exposition ex situ et in situ des juvéniles du tilapia du Nil Oreochromis niloticus à des pesticides utilisés dans le traitement phytosanitaire du cotonnier au Bénin via l’approche multi-biomarqueurs
Date : 18/12/2019 15:00 - 18/12/2019 18:00
Lieu : Auditoire L12 - rue Joseph Grafé 1 - 1er étage
Orateur(s) : Nicresse GUEDEGBA
Organisateur(s) : Patrick KESTEMONT
Jury
- Frédéric SILVESTRE (UNamur), président;
- Patrick KESTEMONT (UNamur), secrétaire;
- Ibrahim IMOROU TOKO (Université de Parakou, Bénin);
- Robert MANDIKI (UNamur);
- Anne BADO-NILLES (INERIS, France);
- Marie-Louise SCIPPO (ULiège);
- Thierry JAUNIAUX (ULiège).
Résumé
La culture cotonnière constitue l’une des cultures les plus consommatrices de pesticides dans le monde. Au Bénin, le coton représente la principale culture de rente et constitue la base de l’économie nationale. Il est cultivé majoritairement dans la partie nord où est installée la majorité des retenues d’eau du pays. L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets des pesticides utilisés en culture du coton sur les poissons produits dans les retenues d’eau du nord Bénin en utilisant l’approche multi-biomarqueur. Pour cela, plusieurs expérimentations ont été effectuées sur le tilapia du Nil Oreochromis niloticus à savoir : (1) des tests de toxicité aigüe en laboratoire pour déterminer les CL50 – 96h de l’ACER-35EC et de ses composants (acétamipride et lambda-cyhalothrine), pesticide majoritairement utilisé dans la culture cotonnière, (2) un test de toxicité chronique en laboratoire pour évaluer les effets de ces molécules en mesurant plusieurs biomarqueurs de réponse à la toxicité des molécules (neurotoxicité, reprotoxicité, immunotoxicité, hépatotoxicité, stress oxydatifs, etc.) et enfin (3) un test réalisé en milieu naturel pour évaluer l’effet des molécules qu’on retrouve dans les retenues d’eau du nord Bénin, via une comparaison entre retenues d’eau très faiblement et fortement contaminées par des pesticides. Au terme de ces expérimentations, plusieurs effets ont été observés sur les système nerveux (ChE), immunitaire (activité du complément, du lysozyme, production d’anions superoxydes), endocrinien (stéroïdes sexuels, Vtg) de même qu’au niveau histologie des gonades, du foie et du rein. Le calcul de l’indice Integrated Biomarker Response (IBR), lors de l’évaluation des effets des pesticides suite aux expérimentations en laboratoire et en milieu naturel, a permis de mieux évaluer les effets de ces pesticides en fonction des concentrations auxquelles les poissons ont été exposés, des niveaux de pollution des retenues d’eau qui ont fait l’objet de cette étude, et de relever des différences d’effet au niveau du sexe des poissons et au niveau des périodes d’exposition.
La séance est publique.
Télecharger :
vCal