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ANNULE - Cycle de conférences PaTHs | Autour d'un faux Rimbaud : La Chasse spirituelle

Compte tenu de la situation sanitaire liée au COVID19, l'UNamur a décidé, par mesure de précaution, d'annuler cet événement. 5e conférence s'inscrivant dans le premier cycle de conférence de l'Institut PaTHs (Patrimoines, Transmissions, Héritages).

Catégorie : conférence (grand public)
Date : 12/03/2020 18:30 - 12/03/2020 20:00
Lieu : Unamur, auditoire L21
Orateur(s) : André GUYAUX
Organisateur(s) : Institut PaTHs

À deux reprises, dans sa correspondance, en novembre 1872, Verlaine mentionne une œuvre de Rimbaud : La Chasse spirituelle, que l’on n’a jamais retrouvée. S’agissait-il alors d’une esquisse, d’une première version de ce qui allait devenir, en mai 1873, dans une lettre à Delahaye, le Livre païen ou Livre nègre, puis Une saison en enfer ? C’est possible. Mais la légende s’est emparée du motif, à la fois captivant et décevant, de l’œuvre perdue.

Ces trois mots : La Chasse spirituelle, sont devenus le titre le plus emblématique de ce qui, de l’œuvre de Rimbaud, ne nous est pas parvenu. En 1883, dans « Les poètes maudits », Verlaine mentionne un autre texte qui n’a jamais été retrouvé : Les Veilleurs, un poème qui serait « ce que M. Arthur Rimbaud a écrit de plus beau, de beaucoup ! » mais dont la postérité a fait son deuil.

Ce qui est perdu peut être retrouvé. C’est sur cette folle espérance que le mythe de La Chasse spirituelle a prospéré. On voit ce beau titre apparaître ici ou là, dans la critique, comme pour faire rêver, par exemple dans le livre d’André Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant, où il est question, avec une nuance de reproche et de regret, d’un « manuscrit que Verlaine a laissé perdre ».

C’est en lisant ces quelques mots qu’un jeune metteur en scène, Nicolas Bataille, qui venait d’adapter pour le théâtre le texte d’Une saison en enfer et  de subir les foudres de quelques recenseurs, eut l’idée d’une vengeance : avec son amie Akakia-Viala, il compose un pastiche de la Saison et le propose au Mercure de France comme étant La Chasse spirituelle perdue et retrouvée.

Le texte est publié, sous le nom de Rimbaud, précédé d’une préface d’un critique très respecté, Pascal Pia.  L’affaire fit grand bruit dans le milieu culturel parisien, et au-delà. Les « faussaires » avouèrent leur supercherie, mais quelques mentors de la critique littéraire s’étaient laissé piéger.

Contact : Michel Brix - michel.brix@unamur.be
Plus d'info : http://paths.unamur.be/
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