Exposition "Visages de Scampia - I Bambini di Scampia": photographies de Davide Cerullo

Après une première rencontre avec Davide Cerullo en 2017, nous sommes heureux de l'accueillir à Namur, au Quai 22, du 15 au 24 février 2019. Né en 1974, Davide Cerrullo a grandi dans le quartier des "Vele" de Scampia, au nord de Naples. À treize ans, il tombe dans l’engrenage de la camorra, la mafia napolitaine rendue tristement célèbre par Gomorra, le roman de Roberto Saviano. En prison, il découvre la littérature, en particulier la poésie et Pier Paolo Pasolini. Cette rencontre salvatrice l'incite à envisager une reconversion dans l’accompagnement des enfants de Scampia. Depuis une quinzaine d'années maintenant, parallèlement à l'action éducative qu'il mène à Scampia, Davide développe un travail d’écriture et de photographie. L’exposition du Quai 22 est le fruit de son engagement quotidien.

En 2018, Davide a publié aux éditions Gallimard le recueil Visages de Scampia. Les justes de Gomorra. Ce livre, augmenté de textes d'Erri De Luca, de Christian Bobin et d'Ernest-Pignon Ernest, est la base de ce que vous allez découvrir au Quai 22 cette seconde quinzaine de février.

"Pour exister, la mafia a besoin de dégrader tout ce qui nous entoure, détruire jusqu’à l’espoir : de la sorte, elle place les autres dans une position de demande. (…) Je travaille à mettre le plus de vie autour de moi, à rendre justice aux enfants de Scampia. Parce que le plus grand crime, c’est celui de ne pas permettre à un enfant de vivre comme un enfant." Davide Cerullo

Exposition accessible du vendredi 15 au dimanche 24 février 2019, du lundi au samedi de 10h à 16h, le dimanche de 14h00 à 18h00
Vernissage le 15 février à 18h30, suivi de la projection du documentaire "Se torno" du collectif Sikozel, consacré à Ernest-Pignon-Ernest, entrée gratuite, réservations en ligne

"Qu'est-ce que nous avons fait de sa mort ? Quarante ans après l'assassinat de Pasolini, Ernest Pignon-Ernest entreprend un voyage en Italie pour poser cette question sur les lieux de la vie, de l'œuvre et de la mort du poète.
À Rome, Ostie, Matera et Naples, l’artiste interpelle les habitants et les passants en collant sur les murs une piéta laïque dans laquelle Pasolini, au regard sévère, porte son propre corps sans vie. "Si je reviens" suit le parcours existentiel de cette image, de sa genèse à son insertion dans la réalité des villes italiennes.
En cela, le film interroge la permanence de la pensée de Pasolini dans l'imaginaire collectif et témoigne du déchirement qu'il suscite encore aujourd'hui. Entre fascination et refus chez les personnes rencontrées, l'image de Pasolini apparaît comme une sentinelle, un appel à la lucidité et à l'engagement dans nos sociétés."

Projet porté en collaboration avec la Librairie Papyrus, l'Université de Namur (Service de la Culture et Département de Langues et Lettres françaises et romanes) et Olivier Calicis. Avec le soutien des éditions et de la galerie Gallimard

Contact : Service Culture - 081/72 51 73 - 081/72 42 18 - culture@unamur.be
Plus d'info : http://culture.unamur.be
Télecharger : vCal