La neutralisation comme mode de gouvernement
Conférence organisée par le Département de Philosophie /Esphin et l’Unité Technologies et Société/Centre de Recherche Information, Droit et Société dans le cadre du cycle "Penser la condition anthropologique aujourd'hui"
Date : 10/05/2016 18:30 - 10/05/2016 20:00
Lieu : Auditoire L22 (2ème étage, Faculté de Philosophie et Lettres, 1 Rue Grafé, 5000 Namur)
Orateur(s) : Olivier Razac (Maître de conférences, Université Grenoble Alpes)
Organisateur(s) : Département de Philosophie /Esphin et l’Unité Technologies et Société/Centre de Recherche Information, Droit et Société
Olivier Razac a publié depuis une dizaine d’années des ouvrages apparemment très divers, aux titres parfois énigmatiques ou provocateurs : Histoire politique du barbelé (2000, rééd. Champs-Flammarion, 2009) ; L’écran et le zoo. Spectacle et domestication, des expositions coloniales à Loft Story (Denoël, 2002) ; La Grande santé (Climats, 2006) ou encore, Avec Foucault, après Foucault. Disséquer la société de contrôle (L’Harmattan, 2008). L’un des fils rouges de ces recherches consiste à aborder la question sociale à partir de la question carcérale (donc de l’enfermement des délinquants et des criminels) et de la question pénale (donc de la rationalité juridico-politique et des modalités d’administration et de gestion des peines). Il ne s’agit donc pas d’envisager purement et simplement, et de manière très spéculative, et comme on a pu le faire dire à Foucault, la société comme une prison, comme un espace qui serait livré de part en part à l’exercice (contraignant et productif) des technologies disciplinaires. Il s’agit plutôt de trouver dans une analyse attentive des dispositifs carcéraux et des pratiques juridiques et pénales qui les soutiennent un éclairage original sur les formes les plus contemporaines de la gouvernementalité, de la gestion des populations dans un espace donné – donc aussi, mais pas seulement, dans l’espace social. Cette démarche se déploie manifestement dans deux directions complémentaires : la première touche à une clarification quant à la nature même de nos sociétés contemporaines (comme sociétés de contrôle) ; la seconde concerne l’analyse microphysique des technologies de pouvoir, étudiées à la fois du point de vue de leur ancrage objectif (et objectal) et du point de vue des formes de subjectivation qu’elles produisent.
Contact :
Alain Loute
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081 72 49 97
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alain.loute@unamur.be
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