Christophe Flament, nouveau doyen de la Faculté de philosophie et lettres
Le 14 septembre prochain, il prendra les rênes de la Faculté de philosophie et lettres. Christophe Flament, professeur au Département de langues et littératures classiques, remplacera David Vrydaghs au poste de doyen pour un mandat de 4 ans. Rencontre.
Quels projets souhaitez-vous impulser à votre arrivée comme Doyen ?
Plutôt que parler de projets, je me propose d’être particulièrement attentif à plusieurs enjeux susceptibles d’avoir d’importantes répercussions sur la vie de la Faculté, comme la redéfinition de la loi de financement, la réforme de la formation initiale des enseignants, la nouvelle mouture du décret « Paysage ». Nous avons également, au sein de notre faculté, plusieurs nouvelles habilitations qui doivent être consolidées ou pérennisées, voire qui verront le jour. Il me semble que le rôle incombant au doyen est de maintenir une Faculté unie pour relever ces défis.
Comment envisagez-vous-vous l’enseignement et la recherche au sein de votre Faculté ?
Dans le contexte précisément de la réforme de la formation initiale des enseignants, il me paraît opportun de cultiver ce qui constitue, en quelque sorte, la « marque de fabrique » namuroise en Philosophie et Lettres, à savoir un enseignement caractérisé par un ancrage disciplinaire fort. Ce devrait être là un atout important au sein de l’offre des formations en Baccalauréat en Fédération Wallonie-Bruxelles. Quant à la recherche, la spécificité en Sciences Humaines est qu’elle est très souvent solitaire, ou le fait de petits groupes. Tout l’enjeu (et il est de taille) est de fédérer ces forces vives afin de développer des synergies porteuses d’une réelle plus-value. Mon souhait serait également que les collègues puissent davantage exploiter le fruit de leurs recherches dans leurs enseignements, ce qui n’est pas chose aisée lorsque l’on ne dispose que de la formation en baccalauréat.
Comment concevez-vous le rôle de doyen ?
Comme celui d’un chef d’orchestre. S’il peut être à l’origine de l’impulsion, je conçois plutôt le doyen comme le porte-parole et le soutien des intérêts ainsi que des projets de sa Faculté au sein de l’Institution, mais aussi celui qui, le cas échéant, peut mettre de l’huile dans les rouages des institutions facultaires.
Vous souhaitez placer votre décanat sous le signe de … ?
D’une faculté dynamique et humaine.
Un mot pour David Vrydaghs ?
David, c’est pour moi la force tranquille, qui a réussi à gérer admirablement la faculté pendant six ans sans jamais un mot plus haut que l’autre.
Un mot pour les étudiants de votre faculté ?
C’est très souvent par passion que l’on entreprend des études en Philosophie et Lettres. Si le point d’aboutissement est bien évidemment le diplôme (beaucoup plus « professionnalisant » qu’on ne le dit souvent), le parcours qui y mène se révèle extrêmement riche, à la fois de découvertes, de connaissances, d’épanouissements, mais également de rencontres avec des condisciples et des professeurs qui peuvent réellement changer une vie. Ne dit-on pas que le voyage est souvent plus important que la destination ? Il me semble d’autant plus essentiel, après les deux années difficiles que nous avons connues, de remettre l’Humain au centre et de redynamiser la vie facultaire pour cultiver le caractère familial qui nous définit si bien et qui fait que les anciens étudiants qui, des années plus tard, en poussant les portes de la Faculté, se sentent toujours « chez eux ».
Bio express
À 45 ans, Christophe Flament a tout d’abord été aspirant et chargé de recherche FNRS à l’UCLouvain, collaborateur scientifique, puis chargé de cours et enfin professeur à l’UNamur au Département de Langues et Littératures classiques. Il a exercé plusieurs mandats de directeur de département et également celui de vice-doyen. Son domaine de spécialisation est l’histoire économique et financière du monde grec antique.