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Des chercheurs de l’UNamur publient dans la revue « Molecular Cell »

Dans le métabolisme cellulaire, l’ARN messager (ARNm) permet la synthèse des protéines durant une phase qui s’appelle la « traduction ». Une équipe internationale de chercheurs, dont plusieurs de l’UNamur, a découvert un mécanisme qui ralentit la traduction de l’ARN messager. Explications.

L'acide ribonucléique ou ARN est présent chez tous les êtres vivants, et aussi chez certains virus. L'ARN est très proche chimiquement de l'ADN et il est d'ailleurs en général synthétisé dans les cellules à partir d'un segment d'ADN matrice dont il est une copie. Les cellules utilisent en particulier l'ARN comme un support intermédiaire des gènes pour synthétiser les protéines dont elles ont besoin. L'ARN peut remplir de nombreuses autres fonctions et même intervenir dans des réactions chimiques du métabolisme cellulaire.

L’ARNm joue un rôle central dans la production de protéines dans l’organisme. Les « plans de construction » des protéines sont stockés dans le génome - à savoir dans l’ADN du noyau cellulaire. C’est là qu’ils sont transcrits en ARNm. Lorsque l’ARNm porteur du plan de construction d’une protéine a été assemblé, il quitte le noyau de la cellule. À l’extérieur du noyau cellulaire, les ribosomes déchiffrent ce plan de construction et produisent la protéine correspondante au cours d’un mécanisme qui s’appelle la « traduction ». Dans cette récente publication, l’équipe internationale de chercheurs a mis en lumière un mécanisme qui réduit la vitesse de traduction de certains ARNm, ce qui a un impact sur le cytosquelette de la cellule et la ségrégation des chromosomes.

Lorsqu’on représente un brin d’ARN, on le schématise généralement à l’aide de 4 « briques » (A, U, G et C). Il est cependant composé de plus de 150 briques différentes formées par de légères modifications des briques standards.  Une branche de la biologie moléculaire s’occupe de l’étude de ces briques modifiées : l’épitranscriptomique.  Apparue en 2012, elle a ouvert de nouvelles voies dans le domaine de la biologie cellulaire plus précisément celle de l’étude de la composition de l’ARN.  La complexité de ce domaine réside dans le fait que l’étude de chaque brique implique une technique d’épitranscriptomique différente.
 

Les recherches se sont poursuivies depuis.  Les résultats sont publiés dans le numéro de janvier 2022 de Molecular Cell.  Outre la publication des résultats, l’étude fait également la couverture de la revue.  On y voit, schématisée, une séquence d’ARNm avec les briques traditionnelles ainsi que la brique D sur la coquille d’un escargot.  Clin d’œil à la Ville de Namur, le gastropode symbolise également le ralentissement du mécanisme de traduction.

L’équipe de chercheurs

Damien Hermand, Valérie Migeot, Carlo Yague-Sanz, Max Louski (UNamur, Institut NARILIS), en collaboration avec des chercheurs de l’ULB, de l’Université Paris-Saclay (France), de l’Institut Curie (Paris, France), du MIT (Cambridge, USA) et Olivier Finet (ancien doctorant UNamur, Consultant chez MCA Belgium). Le travail a été en partie financé par le FNRS via les outils PDR T.0012.14, CDR J.0066.16 et PDR T.0112.21.

Contact : Damien Hermand - damien.hermand@unamur.be
Plus d'info : https://www.cell.com/molecular-cell/fulltext/S1097-2765(21)00953-9