Recherche en danger : profonde inquiétude à l’UNamur quant au projet de parking souterrain de la place du Palais de Justice
La Ville de Namur envisage de créer un parking souterrain de 5 étages comprenant 388 places sous l’actuelle place du Palais de Justice. La procédure d'enquête publique dans le cadre de ce projet est ouverte depuis ce 5 janvier. L’UNamur réaffirme sa profonde inquiétude quant aux conditions de réalisation du projet de construction d’un tel parking souterrain. Sa construction ferait courir des risques monumentaux pour notre université, ses travaux de recherche et son service à la société.
Ce 14 janvier, l’Université de Namur a déposé un dossier dans le cadre de l’enquête publique relative à la construction d’un parking souterrain sous la place du Palais de Justice. Malgré les adaptions réalisées dans cette nouvelle mouture du projet déposée par la Ville de Namur, l’UNamur est contrainte de constater que les risques identifiés pour les activités de recherche restent d’actualité et, au regard de l’année écoulée, sont encore plus élevés.
Les risques en matière de nuisances (vibrations, pollution de l’air, sonores) sont en effet de nature à compromettre significativement les intérêts et les missions de l’Université de Namur.
Dans les bâtiments de l’UNamur situés sur la place du Palais de Justice, chaque jour, des scientifiques travaillent sans relâche pour trouver des solutions à des problèmes majeurs de notre société. Ils contribuent à la lutte contre le cancer, contre les effets du vieillissement, contre la pollution de l’air ou encore le réchauffement climatique, les maladies thrombotiques ou encore plus récemment la lutte contre la Covid-19. Des engagements humains et financiers importants sont en jeu. Si l’UNamur se positionne, ce n’est donc pas uniquement pour défendre ses intérêts. C’est pour défendre ceux de toute la société.
La population namuroise mais aussi les autorités wallonnes, fédérales, européennes ou les acteurs pharmaceutiques qui confient des fonds publics et privés à l’Université de Namur pour avancer dans la recherche médicale, peuvent continuer à compter sur l’Université de Namur. Nous sommes résolus à empêcher que les travaux de création d’un parking de cette ampleur mettent à mal ces investissements plus que jamais nécessaires pour faire face aux défis de santé publique.