Nathalie Malengreau participe à l’encodage des données « patients »
Depuis sa création début mars, le laboratoire SANA a fait l’objet d’une véritable solidarité en interne, et s’est étoffé pour compter aujourd’hui près de 165 membres du personnel : des chercheurs, des logisticiens, des techniciens et des volontaires. L’occasion de mettre à l’honneur les membres de cette équipe qui œuvrent tous, à leur échelle, au dépistage massif et systématique du COVID-19. Portrait de Nathalie Malengreau. Au sein de SANA, elle participe à l’encodage des données patients.
Nathalie Malengreau est logisticienne de recherche, coordinatrice de la cellule financements et responsable des financements Région wallonne et entreprises à l’Administration de la Recherche. Elle travaille à l’UNamur depuis presque 12 ans.
Qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre SANA ?
« Dans mon métier de tous les jours, je suis au service des chercheurs, pour les aider à financer leurs projets de recherche. Pas toujours facile, et j’essaie de rester à l’écoute de leurs besoins et de m’adapter à leurs situations. Dès que j’ai reçu le message d’appel aux volontaires pour être support au laboratoire de détection du coronavirus, je n’ai pas hésité. Il fallait être à l’aise avec les outils informatiques. Il me semblait tout à fait naturel de les aider dans leur volonté de se mettre au service de la société et de contribuer à essayer d’enrayer cette épidémie. C’est ce qui me motive tous les jours, apporter ma petite pierre à l’édifice et mettre mes compétences au service de mes collègues de l’UNamur. Ici, il fallait de l’aide et j’avais envie de la donner ».
En quoi consiste votre rôle au sein du projet exactement ?
« Nous devons, par binôme, encoder les renseignements personnels relatifs aux patients qui ont subi un prélèvement nasopharyngé la veille par écouvillon en hôpital ou dans une institution médicale, en vue d’une détection d’infection au covid-19. Ils sont de tous les âges et de toutes les origines, et proviennent de différents endroits de Wallonie ou de Bruxelles. Les prélèvements doivent être analysés dans les 48 heures donc il faut être disponibles. Nous sommes prévenus la veille vers 20h pour le lendemain matin. Nous sommes bien évidemment tenus à la confidentialité. Nous devons être très attentifs à ne pas faire d’erreurs : l’un relève les données sur les fiches et l’autre encode dans un fichier Excel. Ensuite nous échangeons nos rôles et nous vérifions les données. Nous procédons par paquets d’une vingtaine de fiches. Nous portons des masques et des gants et nous nous désinfectons les gants entre chaque série de fiches. En fin de travail, nous désinfectons également les tables, le clavier, la souris et les documents mis à disposition. C’est un travail minutieux et rigoureux à accomplir ».
Qu'est-ce que cela représente en charge de travail ?
« Nous sommes en général trois à quatre binômes par demi-journée, deux ou trois fois par semaine, en respectant la distanciation sociale et dans la bonne humeur. Pour ma part, j’ai demandé à travailler un jour la semaine et un jour le week-end. De cette façon, je peux continuer à assurer la qualité de mon travail quotidien mais tout en mettant une partie de mon temps au service de cet élan de solidarité extraordinaire qui s’est mis en place. Cela fait partie des valeurs que j’apprécie à l’UNamur ».
Que vous apporte le travail pour SANA ?
« Le sentiment de pouvoir être utile à quelque chose. La satisfaction de pouvoir aider modestement d’une part nos chercheurs, et d’autre part le corps médical qui doit tous les jours tenter d’enrayer la propagation de ce virus. C’est important pour sauver des vies en séparant en connaissance de cause les personnes infectées de celles qui ne le sont pas, et ainsi limiter le risque pour les personnes les plus fragilisées ».
Quelle ambiance de travail règne au sein du laboratoire ?
« L’ambiance est très bonne, nous discutons si nous devons attendre des fiches qui arrivent le jour même. Tout se passe dans la bonne humeur, nous avons tous choisi d’être là. Ce qui est chouette aussi c’est de pouvoir avoir des contacts avec des collègues en temps de confinement, et surtout de rencontrer d’autres collègues et même des étudiants chercheurs qu’on ne connaît pas encore, ou avec lesquels on travaille habituellement par téléphone ou email. Pouvoir faire connaissance dans un contexte de solidarité, ça change aussi la vision des choses ».
Avez-vous un message à faire passer aux membres du personnel, aux étudiants ?
« Je dirais que nous avons la chance de travailler dans une institution qui a soutenu cette magnifique initiative qu’est le projet SANA, qu’il faut faire connaître davantage. Que nous avons des chercheurs, des collègues de tous les services, formidables de solidarité, de compétences et de modestie, qui se mettent au service de notre société, sans compter, et qui continuent malgré cela à faire leur travail consciencieusement et sans faille. Le projet SANA, c’est une grande famille, c’est la solidarité, dans les valeurs de l’UNamur ! ».