L’aide aux personnes déplacées : historiens, chercheurs d’horizons divers et acteurs de terrain se penchent sur cette question
En 1958, le Père Dominique Pire recevait le prix Nobel de la Paix pour son action en faveur des personnes déplacées. De très nombreux réfugiés d’Europe de l’Est restaient en effet démunis et désœuvrés dans les camps, au sortir de la seconde guerre mondiale, malgré les opérations de rapatriement et de réinstallation. C’est aux plus vulnérables d’entre eux, ceux que l’on appelait à l’époque « le Hard Core », que le Père Pire et son association « l’Aide aux Personnes Déplacées » se sont consacrés à partir de 1949.
Cette question est une réalité peu étudiée par les historiens. Elle entre en résonance, à certains égards, avec la situation que vivent beaucoup de réfugiés aujourd’hui. Une journée d’études sur ce sujet sera organisée le 10 décembre prochain au Quai 22, à l’UNamur. En partenariat avec les Archives de l’Etat et l’Université de Gand, l’objectif est de baliser et d’investiguer cette problématique. Pour cela, le riche fonds d’archives du Père Pire, désormais conservé aux Archives de l’Etat à Namur, sera utilisé. Cette journée sera également l’occasion d’adopter une approche interdisciplinaire et diachronique, en ouvrant cette question à des chercheurs d’horizons divers et à des acteurs de terrain.
En parallèle à cette journée d’études, une exposition sera lancée, le 10 décembre toujours, à la Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin. Intitulée « L’œuf ou la tuile ? Père Dominique Pire, Prix Nobel de la Paix 1958 », elle sera proposée jusqu’au 28 février prochain.
Journée d'études "Le Père Pire et l'Aide aux Personnes Déplacées (années 50), passé/présent" : de 9h à 17h au Quai 22, entrée libre. Inscriptions souhaitées avant le 3 décembre à l'adresse : alexandra.micchiche@unamaur.be.