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Brucellose : des chercheurs de l’UNamur décryptent la résistance de la bactérie

Deux importantes nouvelles découvertes viennent d’être effectuées par une équipe de chercheurs en microbiologie de l’UNamur. Elles portent sur la bactérie Brucella à l’origine de la Brucellose, une maladie qui infecte le bétail et peut se transmettre à l’homme. Des découvertes publiées dans la prestigieuse revue Nature Communications.

L’équipe de l’UNamur est notamment parvenue à démontrer que cette bactérie est dotée de capacités de défense ultra-performantes face à des stress « alkylants ». « C’est un type de stress qui touche l’ADN, qui peut générer des mutations ou tuer la cellule, autrement dit qui peut être mutagène ou toxique. C’est en fait le même principe qui se produit lorsqu’une viande est trop cuite au barbecue : avec la chaleur, ses molécules deviennent toxiques », explique Agnès ROBA, chercheuse au sein de l’ Unité de recherche en biologie des micro-organismes (URBM) de l’Université de Namur. « C’est le même type d’agression que Brucella rencontre face à des cellules de défense, chez les mammifères. Cela n’avait jamais été démontré jusqu’ici, pour aucune bactérie pathogène. Et nous avons aussi observé que la bactérie Brucella est très bien adaptée face à ce type de stress, qu’elle est capable de très bien se défendre! C’est une nouvelle caractéristique qui explique sa résistance dans l’hôte », ajoute Agnès ROBA.  L’intérêt de cette découverte est qu’en comprenant mieux la résistance de la bactérie, les scientifiques disposent de meilleures informations pour, dans le futur, développer de nouveaux traitements visant à éliminer les bactéries pathogènes.

Parallèlement à cette découverte, l’équipe de biologistes de l’UNamur a mis au point des outils capables d’analyser une bactérie à la fois. « C’est ce qu’on appelle du ‘single cell ‘. Il faut savoir que Brucella mesure à peine un micromètre (un millième de millimètre). Elle est donc extrêmement difficile à observer, mais cela est intéressant dans la mesure où les bactéries présentent des différences entre individus. Dans ce contexte, nous avons pu bénéficier de l’appui des chimistes organiciens de l’UNamur », explique Xavier DE BOLLE professeur et chercheur à l’URBM qui a collaboré avec le professeur Stéphane VINCENT (unité CBO) au sein de l’institut NARILIS.

Une expertise de pointe en microbiologie moléculaire

Ces découvertes viennent d’être publiées dans la prestigieuse revue scientifique Nature Communications. Elles illustrent l’expertise de pointe développée à l’UNamur en matière de microbiologie moléculaire. Domaine dans lequel, l’UNamur a décidé de s’investir encore davantage en organisant depuis septembre 2019, un Master en microbiologie moléculaire. Pour rappel, il s’agit d’un master unique en Europe, entièrement dispensé en anglais, ancré dans la recherche. Il joint dans un projet de co-diplomation internationale l’expertise de trois universités européennes reconnues dans ce domaine, à l’UNamur, à l’Université de Marbourg, et à l’Université d’Aix-Marseille. En savoir plus

L’étude de la bactérie Brucella est l’un des domaines de la microbiologie dans laquelle les équipes de chercheurs de l’UNamur se sont spécialisées depuis plus de vingt ans. Cette bactérie qui infecte le bétail est à l’origine de la Brucellose, une maladie transmissible à l’homme par la consommation de produits laitiers non pasteurisés, par contact avec des tissus infectés ou encore par inhalation. Elle reste l’une des maladies zoonoses la plus répandue au monde.

Découvrez l’article publié dans Nature Communications.