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Deux projets sélectionnés dans le cadre de l’appel FNRS-FNRQ : belle performance et une première pour l’UNamur !

Le F.R.S.-FNRS et les Fonds de recherche du Québec ont élaboré un programme bilatéral de recherche dans le but de créer un effet de levier pour l’excellence scientifique et d’amener les chercheurs et chercheuses de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du Québec à développer des projets de recherche conjoints novateurs. Dans le cadre de cet appel, trente projets avaient été déposés par les promoteurs des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont six de l’UNamur. Le FNRS vient d’octroyer six financements dont deux pour les projets des Prof. Stéphane Vincent et Prof. Benoît Champagne. Une première pour l’UNamur et une belle performance pour nos chercheurs.

Une innovation pour soigner la maladie de Parkinson

Les maladies neurodégénératives occupent une position de plus en plus importante dans le palmarès des troubles de santé les plus couteux pour notre société. À ce jour, il n’y a cependant pas de traitement efficace pour ces maladies neurodégénératives dont le pronostic n’est pas favorable.

Le but de la recherche du Prof. Benoît Champagne est de contribuer au développement d’une nouvelle classe d’agents thérapeutiques supramoléculaires, qui permettraient l’inhibition de la formation des agrégats d’alpha-synuclein responsables de la maladie de Parkinson.  L’approche est très innovante, originale et prometteuse. En utilisant et développant les capacités de prédiction et d’interprétation des méthodes de la chimie théorique l’équipe namuroise a pour objectif de décrire les interactions supramoléculaires à l’origine de cette maladie et de concevoir des molécules capables de désassembler les agrégats responsables. 

C'est un projet de collaboration multidisciplinaire qui implique les équipes de Benoît Champagne et Vincent Liégeois (NISM, UNamur, Belgique), d’Yves Dory et Armand Soldera (Département de Chimie, Faculté des Sciences, Université de Sherbrooke, Canada) et de Louis Gendron et Dimitri Ryczko (Département de pharmacologie, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé de Université de Sherbrooke). 

En plus des simulations numériques, il combine des expertises en synthèse de composés et en caractérisation in vitro et in vivo. 

Une alternative aux antibiotiques

L'idée du projet du Prof. Stéphane Vincent est de synthétiser des inhibiteurs de certaines enzymes intervenant dans la synthèse des composants de la membrane externe des bactéries à Gram négatif, qui sont les plus résistantes aux antibiotiques. En inhibant ces enzymes, on perturbe la structure de cette membrane externe.  On la rend donc plus perméable à la pénétration des antibiotiques.  Un champ de recherche innovant à l’annonce de la fin de l’efficacité des antibiotiques en 2050.

Un autre aspect de cette recherche s’intéresse à la fabrication de nouveaux antibiotiques qui lutteraient contre les micro-organismes qui parasitent les instruments médicaux.

Ce projet est une collaboration impliquant 5 équipes: celle de Stéphane Vincent (UNamur, Belgique) ainsi que celles Charles Gauthier (INRS, France), Brad Borlee (Colorado State University, Etats-Unis), et Chris Whitfield (University of Guelph, Canada).

Le budget obtenu par chacun de ces projets (225.000€ sur 3 ans) permettra aux deux promoteurs de financer les frais de fonctionnement, le petit équipement ainsi que l’engagement de chercheurs spécialisés.