Composés chimiques dans notre environnement : une publication de l’UNamur dans une prestigieuse revue scientifique
La prestigieuse revue Environmental Sciences Europe spécialisée dans les sciences de l’environnement, vient de publier un article du Professeur Frédéric Silvestre membre de l’ Unité de recherche en biologie environnementale et évolutive (URBE) de l’UNamur. Un article co-signé avec des partenaires internationaux et consacré à l’étude du risque représenté par les composés chimiques présents dans notre environnement.
« Les composés neurotoxiques relâchés dans l’environnement naturel représentent un risque croissant pour la santé humaine. Les stades de vie précoces sont potentiellement très sensibles et une exposition pendant le développement peut avoir des effets directs sur le système nerveux, mais également des effets différés sur la santé mentale des adultes, apparaissant des années plus tard », explique le Professeur Frédéric Silvestre.
De même, le risque que représentent les polluants neurotoxiques pour les espèces sauvages et les écosystèmes naturels, est de plus en plus interpellant. Mais, actuellement, l’évaluation de ce risque est rendue difficile par le manque évident de données scientifiques fiables.
« Ce risque est d’autant plus grand que nous savons qu’environ un tiers des composés chimiques utilisés par l’homme a une action neurotoxique potentielle. Cela représente environ 30 000 composés chimiques ! », précise encore Frédéric Silvestre.
Dans l’article publié dans la revue Environmental Sciences Europe, l’équipe de chercheurs dont fait partie le professeur Silvestre ainsi qu’Alessandra Carion (aspirante FNRS) et Victoria Suarez Ulloa également membres de l’URBE, fait le point sur l’état des connaissances en matière d’éco-neurotoxicité. Les chercheurs ont ainsi identifié le danger, les modes d’action, les mesures biologiques (bioassays) et chimiques afin d’évaluer le risque environnemental que représente l’utilisation de composés potentiellement neurotoxiques.
Pour faire avancer la recherche dans ce domaine, les chercheurs recommandent l’utilisation privilégiées de méthodes alternatives à l'expérimentation animal, avant d’étendre les études par une batterie de tests utilisant des espèces appartenant à différents niveaux de la chaîne trophique.
Dans cette publication, les chercheurs dégagent également des pistes afin d’évaluer, à l’avenir, le risque éco-neurotoxique pour les écosystèmes et de prendre des mesures pour préserver la biodiversité.
Ø Lire l’article complet publié ce 14 décembre dans Environmental Sciences Europe : https://rdcu.be/bdoVd