Trois nouveaux projets de recherche financés par NARILIS
Début 2018, l’institut de recherche NARILIS a lancé un appel au sein de l’UNamur afin de financer des projets de recherche interdisciplinaires et collaboratifs. Au final, trois dossiers ont été sélectionnés.
Le premier projet de recherche intitulé « Développement d’un biocapteur colloïdal pour le diagnostic médical in vitro » débutera en septembre 2018. Il sera dirigé par Stéphane Lucas (Département de physique), Jean-Michel Dogné (Département de pharmacie) et François Mullier (CHU UCL Namur). Ce projet repose sur une nanotechnologie développée précédemment par l’équipe de Stéphane Lucas dans le cadre du projet THERAPLUS visant à améliorer la radiothérapie des cancers. L’objectif est maintenant d’utiliser cette même technologie à des fins de diagnostic in vitro dans le sang. L’interdisciplinarité sera au cœur de cette recherche, avec la sélection de biomarqueurs et d’anticorps par l’équipe de Jean-Michel Dogné, la production de nanoparticules d’or couplés à des anticorps par l’équipe de Stéphane Lucas et enfin, l’évaluation de la performance du nouveau biocapteur par les équipes de Jean-Michel Dogné, François Mullier et QUALIblood sa, une spin-off de l’UNamur.
Le deuxième projet « Rôle des infections virales dans les cancers portant la signature mutationnelle d'APOBEC3: le séquençage haut débit au service de la recherche fondamentale et clinique » commencera en janvier 2019. Il sera dirigé par Nicolas Gillet (Unité de recherche vétérinaire intégrée), Bénédicte Delaere (CHU UCL Namur), Emilie Dupont (CHU UCL Namur), et Karine Van Doninck (Plateforme technologique génétique et génomique). APOBEC3, une protéine humaine exerçant une activité antivirale en introduisant des mutations dans le génome de certains virus, est également impliqué comme une source de mutations dans de nombreux cancers. L’objectif de ce nouveau projet est d’identifier des virus qui induisent l’expression d’APOBEC3 et qui, par conséquence, pourraient être à l’origine de cancers. La collaboration avec le service des maladies infectieuses du CHU UCL Namur permettra d’effectuer une recherche dans un contexte clinique pertinent, avec notamment le séquençage d’échantillons prélevés chez des patients soumis à un traitement immunosuppresseur et à haut risque de réactivation virale.
Enfin, le dernier projet « Prévalence et mécanismes de résistance à la colistine dans des bactéries E. coli à l'interface homme-bétail dans une approche One Health » débutera lui aussi début 2019. Il sera dirigé par Benoît Muylkens (Unité de recherche vétérinaire intégrée), Catherine Linard (Département de géographie), Youri Glupczynski (CHU UCL Namur), Te-Din Daniel Huang (CHU UCL Namur), Pierre Bogaerts (CHU UCL Namur) et Marc Saulmont (ARSIA). Ce projet s’attaquera à la problématique de la résistance aux antibiotiques, l'une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale. Les chercheurs s’intéresseront en particulier à la prévalence de souches E. Coli résistantes à la colistine (COLREC) dans des élevages de bovins, considérés comme le principal réservoir de ces agents pathogènes. Grâce au partenariat avec le Centre National de Référence des bactéries à Gram-négatif du CHU UCL Namur, ces souches COLREC pourront être comparées aux souches isolées chez l’homme. Enfin, la distribution spatiale des fermes, des abattoirs et des cas humains sera également étudiée.
Pour chacun de ces trois projets, le financement alloué par NARILIS est de 50.000 euros. Il permettra de financer un chercheur pour une durée d’un an.
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