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L’UNamur décroche deux nouveaux financements de projets First Spin-off

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De gauche à droite: le docteur Nicolas Dauchot,le professeur Pierre Van Cutsem, le docteur Jonathan Marescaux et le professeur Karine Van Doninck.

Deux projets de l’UNamur ont été retenus par la Région Wallonne dans le cadre des programmes « FIRST Spin-off » qui visent à soutenir la création d'entreprises spin-off et la formation à l'esprit d'entreprise des chercheurs. L’un des projets (1) sera porté par le professeur Pierre Van Cutsem et le docteur Nicolas Dauchot (Unité de recherche en biologie cellulaire végétale) et l’autre (2) par le professeur Karine Van Doninck et le docteur Jonathan Marescaux (Unité de recherche en biologie environnementale et évolutive).

Dans le cadre de ce programme, chaque équipe doit mettre au point un nouveau produit, procédé ou service qui pourra être valorisé à court terme. Elle doit ensuite rédiger un business plan pour cinq ans, et évaluer les potentialités de création d'une nouvelle activité.

Projet 1

Sélectionner les plantes pour améliorer l’action des bio-pesticides

En 2009, le laboratoire du professeur Van Cutsem a créé la Spin-off Fytofend. Celle-ci produit et commercialise des bio-pesticides appelés « éliciteurs », des molécules qui, lorsqu’elles sont perçues par les plantes, leur permettent de stimuler leurs défenses naturelles contre les maladies. Le laboratoire a ensuite reçu un nouveau financement pour un projet visant à diminuer au maximum les maladies chez les plantes, en sélectionnant les variétés de plantes, et particulièrement les gênes qui sont les plus réceptifs et efficaces lors de l’utilisation d’éliciteurs. Le premier modèle étudié est la pomme de terre, en raison de ses nombreuses cultures en Wallonie et de ses différentes sensibilités aux maladies.

Un service unique en Europe

Le service offert est unique : Fytofend étant actuellement la seule à commercialiser des éliciteurs, la sélection des plantes en fonction de ceux-ci n’a jamais été proposée précédemment. Au terme du projet, l’équipe de recherche espère créer une spin-off, dont Fytofend sera le premier client, et proposer ses services aux créateurs d’éliciteurs, aux sélectionneurs et aux agriculteurs de l’ensemble du marché européen. « A partir du moment où la méthodologie sera mise au point, on pourra l’appliquer à n’importe quelle culture vis-à-vis de n’importe quelle maladie » souligne Pierre Van Cutsem.

Projet 2

La biodiversité au centre des préoccupations

Les inventaires biologiques sont indispensables à la protection des espèces et des écosystèmes. Ces dernières années, des stratégies ont d’ailleurs été adoptées par l’Union européenne pour enrayer la perte de la biodiversité et la dégradation des services écosystémiques à l’horizon 2020. Suite à ces décisions, un « Réseau de contrôle de surveillance » a été mis en place par la Région wallonne pour réaliser des inventaires de la faune et de la flore en milieu aquatique.

Sur les traces de l’ADN

Dans le cadre de leur projet, Karine Van Doninck et Jonathan Marescaux proposent de développer un canevas optimal pour l’application des méthodes de taxonomie moderne aux inventaires biologiques. Elles sont basées sur le séquençage haut débit (la détermination de l'ordre d'enchaînement des composants d’un fragment d’ADN donné) de l’ADN présent dans l’environnement. Les prélèvements d’eau permettent de retrouver de nombreuses traces d’ADN laissées par les êtres vivants jusqu’à trente jours après leur passage. Appelées eDNA méta-barcoding, ces méthodes sont plus fiables et plus rapides que les identifications morphologiques. Elles constituent un concept novateur qui pourrait être appliqué à la surveillance et à l’évaluation de l’état de l’écosystème : détection d’espèces invasives, suivi d’espèces rares et protégées, inventaires, …

Un bureau d’étude innovant

Au terme du programme, l’équipe espère créer un bureau d’étude et de consultance unique en Wallonie, pour proposer ses prestations en matière d’inventaires biologiques et d’expertises naturalistes de milieux aquatiques, et développer des compétences en études d’impacts et en mesures de compensation.

Deux projets prometteurs à suivre…