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Un label européen grâce aux universités de Namur et de Liège-Gembloux Agro-Bio Tech

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la Plate de Florenville, pomme de terre produite en Gaume, est désormais labellisée IGP.

La Plate de Florenville, pomme de terre de la région gaumaise, a récemment obtenu une Indication géographique protégée (IGP), officiellement octroyée par la Commission européenne. Aucun produit wallon n’avait reçu un tel label depuis 14 ans ! Cette reconnaissance est le fruit d’un travail de collaboration, débuté en 2011, entre l’Université de Namur (Pôle de l’histoire environnementale) et l’Université de Liège (Laboratoire Qualité, et Sécurité des Produits agroalimentaires, Gembloux Agro-Bio Tech).

En 2011, la Région wallonne met en place une Cellule d’Appui scientifique aux Indications géographiques (CAIG) dont l’objectif est de soutenir les producteurs locaux désirant introduire un dossier pour l’obtention d’un label européen d’Appellation d’Origine protégée (AOP) ou d’Indication géographique protégée (IGP), et fait appel aux universités de Namur et de Liège.

Un 5e produit wallon labellisé

Actuellement, la Belgique ne compte que 12 produits labellisés AOP ou IGP par la Commission européenne. La Plate de Florenville IGP s’ajoute à quatre autres produits wallons : le Beurre d’Ardenne AOP, le Fromage de Herve AOP, le Pâté gaumais IGP et le Jambon d’Ardenne IGP.

Une reconnaissance européenne

Pour acquérir une AOP, toutes les étapes de fabrication du produit doivent être réalisées dans la zone géographique délimitée, tandis qu’une seule étape de fabrication est nécessaire pour l’obtention d’une IGP. Ces indications géographiques, instaurées par l’Europe en 1992, apportent plusieurs avantages aux producteurs et aux consommateurs : une protection contre les falsifications ou l’usurpation du nom du produit – et donc contre la concurrence déloyale – et une transparence concernant l’origine du produit au niveau européen. On manque malheureusement encore de données précises pour évaluer l’impact économique de l’obtention de ces reconnaissances, mais la CAIG espère développer des collaborations avec des spécialistes du marketing et des sciences commerciales pour éclairer cette dimension essentielle.

L’expertise de l’UNamur et de l’Université de Liège-Gembloux Agro-Bio Tech

L’obtention d’une AOP ou d’une IGP passe par la rédaction d’un cahier des charges minutieux. Au sein de la CAIG, l’Université de Namur offre son expertise en termes de recherche socio-historique. Le travail de la chercheuse Natacha Aucuit, et de sa promotrice Isabelle Parmentier, consiste à établir l’ancienneté du produit (techniques de fabrication, ingrédients…), sa notoriété actuelle et l’antériorité de la dénomination, ainsi que définir le lien entre le produit et son terroir. Au sein de l’Université de Liège-Gembloux Agro-Bio Tech, la chercheuse Magali Tielemans et sa promotrice Marianne Sindic, caractérisent le produit d’un point de vue technique et sensoriel (procédé de fabrication, composition, goût, odeur, texture…) afin de le décrire le plus précisément possible dans un cahier des charges qui, une fois reconnu, deviendra contraignant pour les producteurs.   

De nombreux produits pourraient rejoindre les 12 actuellement labellisés… La Wallonie dispose en effet d’un réel potentiel en produits du terroir ! À quand le Sirop de Liège, la Couque de Dinant et l’Escavèche de Chimay ?

Contact : Isabelle Parmentier - isabelle.parmentier@unamur.be