Voyage au cœur des Vosges, entre faune et flore

Début juillet, une douzaine d’étudiants de baccalauréat en biologie et géologie a embarqué pour un séjour d’une semaine dans les Vosges. L’objectif : effectuer un stage de terrain multidisciplinaire dans un cadre montagneux. Ils se sont ainsi essayés à la géographie, à la géologie, à la botanique, à l’entomologie (zoologie générale) et à l’ornithologie.

Le stage, ouvert aux étudiants de la Faculté des sciences, a attiré principalement des 1^e et 2^e baccalauréats en biologie et géologie. Non obligatoire, mais bénéfique à leur formation, il a permis aux participants de se rendre sur le terrain, encadrés par une équipe de spécialistes. Chaque jour, les étudiants formaient des groupes par discipline et présentaient oralement les observations de la journée sous forme vulgarisée. Une occasion d’acquérir des compétences en communication et de s’initier aux travaux de groupes.

Munis de leurs marteaux, de leurs loupes ou encore de leurs jumelles, les étudiants ont pu observer, entre autres, des tourbières d’altitude, des plantes carnivores, des canneberges, des roches de type volcanique, des guêpiers (oiseaux multicolores), de nombreux papillons, et les incontournables cigognes. Fernande Frising (Département de physique appliquée) leur a enseigné les mécanismes des différents phénomènes météorologiques et les effets de lumière affectant cette faune et cette flore. Un voyage ponctué de moments de détente parmi lesquels le groupe a admiré les architectures typiques de quelques villages alsaciens et de la ville de Freibourg.

La destination n’a pas été choisie au hasard, comme l’explique Jean-Pierre Troussart, organisateur : « A la montagne, en fonction des altitudes, on assiste à une évolution dans le temps de la végétation. De plus, la période de floraison idéale se situe entre mi-juin et mi-juillet. La faune et la flore vosgiennes sont très semblables à celles de la Belgique, mais beaucoup plus riches en raison d’une  pression démographique moindre et des zones protégées ou peu atteintes par l’homme ». Et l’expérience a été très appréciée. « Les visites de terrains étaient très bien maîtrisées par les encadrants, l’organisation générale était planifiée avec minutie et la Nature était à son comble! J'ai appris des tas des choses dans toutes les disciplines proposées. Bref, je le recommande vivement: même les 'non-mordus' par la Nature le deviendront » témoigne Arthur Van Damme, étudiant de 1^e baccalauréat en biologie.

Une initiative qui ne date pas d’aujourd’hui, mais qui reste unique et propre à l’UNamur. Lancé en 1976, ce stage visait d’abord les étudiants en botanique pour leur permettre d’effectuer des observations de terrain, pour ensuite s’ouvrir aux autres disciplines des sciences de la vie. « Nous aimerions attirer davantage d’étudiants en pharmacie en 2016. L’étude des plantes médicinales est intéressante pour eux, de même que l’étude des graminées pour les étudiants vétérinaires. Mais rien n’empêche un étudiant d’informatique, qui a comme hobby l’entomologie, de participer», souligne Jean-Pierre Troussart.

Dès 2016, ce stage sera inscrit au programme des cours au choix en mathématique, biologie, géologie, pharmacie et médecine vétérinaire, donnant la possibilité aux étudiants de réaliser un travail durant ce séjour. Destination proposée : les Préalpes, entre Gap et Grenoble…

Contact : Jean-Pierre Troussart - 081 72 43 85 - jean-pierre.troussart@unamur.be