Namur – Luxembourg : l’axe universitaire en devenir !
L’Université de Namur a reçu, ce mercredi 4 juin, une délégation de l’Université du Luxembourg en vue de développer des collaborations de recherche et d’enseignement dans la perspective de resserrement des liens avec les universités de la « Grande Région ». Très jeune université, puisqu’elle a été créée en 2003, L’Université du Luxembourg s’impose déjà comme un acteur important au-delà des frontières Grand-Ducales, à l’international. Les chiffres sont parlants : elle compte déjà 6200 étudiants issus de 107 pays différents, plus de 550 doctorants, 1100 membres du personnel et quelques entités de recherche reconnues. Rencontre avec Franck Leprevost, vice-recteur aux relations internationales.
Votre université est très jeune, selon vous pourquoi a-t-elle été créée en 2003 ?
Vraisemblablement pour contribuer à la diversification des sources de prospérité du pays. Mais également parce qu’il y avait jusque-là une tradition en recherche publique mais il n’y avait pas encore une tradition universitaire au sens où on l’entend internationalement. Il y a donc eu une volonté du législateur de combler cette lacune. Et 10 ans après je crois que l’Université a montré son dynamisme et sa place dans le paysage de l’enseignement et de la recherche au Luxembourg et même au-delà sur le plan international.
Quels sont les points forts de votre université ?
Il y a en a cinq : la sécurité des systèmes d’information, les « systems biomedecin » et notamment le domaine des maladies neuro dégénératives (Parkinson et Alzheimer), le droit européen des finances, la finance et enfin, les sciences de l’éducation multiculturelle (le Luxembourg étant un pays multilingue et multiculturel). Au-delà de cela, nous avons développé un certain nombre de partenariats et de chaires qui contribuent à la diversification de notre offre en termes d’enseignement et de recherche.
Vous rencontrez aujourd’hui l’Université de Namur, quel est l’objectif de votre démarche ?
L’université de Namur est potentiellement un partenaire important pour nous et je crois que nous le sommes aussi pour elle. Nous avons des tailles comparables et notre proximité peut être un atout. Nous espérons donc beaucoup de cette réunion au cours de laquelle nous pourrons identifier des intérêts communs. Nous croyons aussi à des synergies possibles dans le domaine des écoles doctorales et peut-être que notre offre de masters pourrait apporter un complément judicieux à ce qui existe actuellement à l’Université de Namur. Nous serions également très heureux de bénéficier, et nous en bénéficions déjà, de la contribution des enseignants chercheurs de l’Université de Namur dans les domaines où nous avons déjà une certaine excellence. Nous pensons pouvoir faire plus encore ensemble dans les prochaines années dans le cadre de projets européens, de « l’Université de la Grande Région » ou dans des cadres à définir.
Le Recteur Poullet évoquait ce matin l’importance de faire grandir la ‘Grande Région’, est-ce également un enjeu important pour votre université ? En quoi un partenariat Namur- Luxembourg peut-il y contribuer ?
Il existe déjà une structure qui s’appelle « Université de la Grande Région » qui regroupe un certain nombre d’acteurs du Luxembourg, de Belgique, de France et d’Allemagne. L’Université de Namur n’est pas, au sens administratif du terme, membre de cette structure, mais de par sa géographie, son âme et sa proximité, elle est pour nous dans cette Grande Région géographique au sein de laquelle nous souhaitons collaborer.
Après ces premiers contacts, quelles collaborations concrètes envisagez-vous ?
Nous pouvons les imaginer au niveau de la recherche dans les domaines des maladies neurodégénératives, de la sécurité informatique et du droit de l’informatique. En matière d’enseignement je crois que les collaborations les plus fructueuses se feront au niveau des masters et des cotutelles de thèses. Nous avons compris que l’Université de Namur souhaitait développer cette orientation. Nous avons la flexibilité juridique et technique pour le permettre. Je pense donc qu’il y a un vaste champ de collaboration à explorer ensemble.
Contact :
Annick CASTIAUX
-
+32 (0)81 72 48 80
-
annick.castiaux@unamur.be