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Toxicité & biodiversité: relations déchiffrées par des chercheurs belges

Des chercheurs des universités de Namur et de Gand ont mis au point le premier modèle capable de prédire l’impact des produits chimiques sur la biodiversité aquatique. Leurs travaux mettent également en évidence qu’au sein d’une même espèce, les individus réagissent différemment aux produits toxiques, et ce davantage qu’on le pensait jusqu’à présent. Une variable qui est prise en compte par leur nouveau modèle. Ces résultats de recherche viennent d’être publiés dans la prestigieuse revue ‘Ecology Letters’.

Jusqu'à présent, il était impossible de prédire la relation entre la toxicité chimique et la diversité des communautés aquatiques, ce qui rendait difficile une conservation environnementale efficace. En collaboration avec un consortium international, l'Unité de recherche en biologie environnementale et évolutive de l’Université de Namur et le Laboratoire de toxicologie de l'environnement de l’Université de Gand ont développé la première théorie qui permet de prédire la biodiversité le long de gradients de stress toxique.

En combinant cette théorie aux données des écosystèmes pollués, les chercheurs ont également démontré que la variabilité de la tolérance de toxicité est cinq à dix fois plus élevée entre des individus de la même espèce qu'entre individus de différentes espèces. C’est d’ailleurs cette variabilité au sein d’une même espèce qui permet d’assurer la pérennité de celle-ci en cas de forte pollution chimique. Une variable qui a permis d’affiner le modèle des chercheurs.

Ce nouveau modèle pourrait servir la législation environnementale qui règlemente la production et l’utilisation de produits chimiques afin de protéger la diversité de nos eaux de surface.

Contact : Frederik De Laender - 081 72 43 83 - frederik.delaender@unamur.be