FIFF, analyse de films et enseignement
À l'occasion du Festival International du Film Francophone (FIFF), Jean-Benoît Gabriel, chercheur au Centre d'études et de documentation pour l'enseignement du français (CEDOCEF), donne aux professeurs de l'enseignement secondaire une formation à l'analyse de films documentaires.
Lors de cette formation le 30 septembre à l'UNamur, le travail se fait autour de "La nuit qu'on suppose", documentaire au programme du FIFF 2013. Le réalisateur, Benjamin d'Aoust, participe à ce cours pour un échange avec les enseignants.
"La Nuit qu'on suppose est un film très sensible et émouvant qui nous fait entrer dans l'univers peu connu des aveugles. Les personnages se confient à la caméra de Benjamin d'Aoust avec beaucoup de générosité, d'intelligence et souvent d'autodérision. C'est vraiment ce qu'on attend d'un film documentaire: la plongée dans un monde inexploré" explique Jean-Benoît Gabriel. "De plus - et c'est là l'intérêt de le travailler avec les élèves -, le traitement de l'image et du son interroge sur ce que filmer veut dire. Par le sujet même, c'est la forme qui est au cœur du discours: qu'est-ce qu'une image, qu'est-ce qu'un son? Quelle est la place et le rôle d'un réalisateur de film documentaire? C'est le film idéal pour conduire les jeunes vers la découverte d'autrui et du cinéma".
Prix lycéen du Cinéma
Les connaissances cinématographiques du chercheur namurois et ses compétences en matière d'analyse de films sont reconnues et largement appréciées. Il est d'ailleurs membre du comité de programmation du FIFF depuis de nombreuses années, et a de nouveau été sélectionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour assurer la formation des enseignants qui vont devoir analyser et juger, avec leurs élèves, les cinq films sélectionnés pour le Prix lycéen du Cinéma 2013. Ce prix est destiné à mieux faire connaître auprès du jeune public la qualité et la vitalité du cinéma belge francophone.
Un atelier de création et recherches audiovisuelles
Depuis 2010, l’Université de Namur propose aux étudiants de 2e et 3e bac en langues et littératures françaises et romanes, un cours d’analyse de films. Ce cours intitulé « analyse du langage cinématographique I et II » est destiné à combler un manque dans la formation initiale des futurs enseignants de français, car il est absent du cursus didactique des autres universités francophones.
Depuis cette rentrée 2013-2014, ce cours fait également partie de la formation obligatoire des étudiants en communication qui suivent la nouvelle filière «Culture et audiovisuel». Il fait écho à un nouvel atelier, également dirigé par Jean-Benoît Gabriel: «Création et recherche audiovisuelles». Les étudiants pourront y expérimenter la réalisation audiovisuelle et cinématographique.