L'UNamur face à la révolution universitaire
En cette rentrée académique 2013-2014, le recteur Yves Poullet a rappelé que la finalité de l'action universitaire est le développement de la cité. Un objectif qui se traduit à l'UNamur par trois missions: former des adultes responsables, critiques et autonomes; développer une recherche fondamentale axée sur le sens de l’interdisciplinarité, le souffle créatif et le souci du questionnement éthique, et enfin, mettre ses connaissances au service d’un juste développement de la société.
Une finalité qui permet à l'UNamur de garder le cap dans un contexte universitaire en pleine mutation, à la fois en Fédération Wallonie Bruxelles (cf. différents décrets concernant l'enseignement supérieur et recherche), et eu égard à la globalisation du monde universitaire caractérisée par la mobilité et corollairement, par la comparaison et la course à l'attractivité, ainsi que par la demande ambigüe de la société: formation à la créativité, à la critique, à l'interdisciplinarité... versus employabilité immédiate des diplômés. Bouleversements et ambivalence que le recteur a exposés et interrogés lors de ce discours du 16 septembre 2013.
Lors de cette séance d'ouverture de l'année 2013-2014, le recteur a également insisté sur le fait que ces trois missions seront poursuivies toujours avec plus de force, en union avec les collègues des autres universités, y compris étrangères, et avec tous les collègues du pôle namurois. Une affirmation à laquelle le président de l'Assemblée Générale des Étudiants (AGE) a fait écho, au cours de son intervention, lorsqu'il a attiré l'attention des nouveaux étudiants sur cette première rentrée académique sous le signe de l'UNamur: "notre nouvelle identité amène de nouveaux défis. Nous sommes certes indépendants, mais pas isolés, loin de là. [...] la refonte en profondeur de la structure de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles est l'occasion pour nous de collaborer plus étroitement que nous ne le faisions déjà avec les Hautes Écoles avec lesquelles nous formerons d'ici peu le «pôle namurois»".
Quant au président de l'Assemblée générale de l'UNamur, Luc Maréchal, il a profité de son allocution de rentrée pour annoncer les deux tâches principales qui attendent l'AG cette année: d'une part, simplifier et rendre plus efficace la gouvernance de l'Université, et d'autre part, moderniser et actualiser les engagements réciproques entre l'UNamur et la Compagnie de Jésus.
Inscriptions en hausse pour l'UNamur
En ce 17 septembre, l’Université de Namur se réjouit de l’augmentation d’étudiants en bac 1, en particulier pour différentes disciplines : mathématique, physique, chimie, informatique (y compris en horaire décalé), pharmacie, histoire, langues et littératures romanes, philosophie, économie et gestion.
L'Université: entre libre accès et valorisation scientifique
La leçon inaugurale de cette année était confiée à Séverine Dusollier, directrice du Centre de Recherche Information, Droit et Société (CRIDS). Elle était consacrée aux rapports entre les universités et la propriété intellectuelle. L'oratrice a montré, au travers des exemples du brevet et de la publication scientifique, que les universités n'ont pas à choisir entre libre accès au savoir et valorisation, les deux peuvent coexister. Les universités doivent simplement innover avec la propriété intellectuelle et être attentives aux impacts sociétaux de la valorisation. "La production de savoir doit rester un bien public, les universités doivent donc utiliser la propriété intellectuelle comme un outil de partage et non d'exclusion" a conclu l'oratrice. "C'est possible, lorsqu'on voit par exemple les universités associer des licences humanitaires à certains de leurs brevets pour favoriser l'accès aux médicaments".
Vous pouvez également revivre la séance d'ouverture de cette année académique 2013-2014 en vidéo.