Antigone, le droit et les étudiants

«Faut-il obéir à une loi injuste?», «Est-il possible de diriger sans se salir les mains?», les questions universelles posées par «Antigone» de Jean Anouilh sont revisitées dans une pièce de théâtre montée par des étudiants de bac 3 de l’UNamur, dans une mise en scène de Wendy Piette.

C’est dans le cadre de son cours de droit naturel que le professeur Jacques Fierens a proposé aux étudiants de bac 3 de monter la pièce Antigone afin qu’ils « s’approprient la matière au travers d’un texte qui les incitent à méditer et à créer, et plus largement, afin qu’ils expriment à leur façon la constante recherche du sens qui habite chacun ».

Un projet pédagogique accueilli et réalisé avec enthousiasme par les 15 étudiants concernés car il leur a permis de « traduire visuellement notre réflexion sur le sens du droit, de vivre une expérience humaine et artistique incroyable et de nous épanouir intelligemment dans notre vie sociale et estudiantine» explique Caroline Mercenier, l’étudiante qui a endossé le rôle d’assistante à la mise en scène. « Ma mission a été de discerner dans les réflexions, propositions ou positionnements des étudiants, le type de mise en scène que nous adopterions par la suite. Ce sont donc eux qui ont créé de manière autonome et réflexive la scénographie du spectacle. Pour moi, ce fut une véritable aventure humaine et artistique de qualité ! » confie pour sa part Wendy Piette.

Les acteurs de ce projet espèrent que le public appréciera également leur interprétation de cette œuvre intemporelle où, rappelle Caroline Mercenier, « la figure de résistance et de refus qu’incarne Antigone et celle d’autorité et d’acceptation qu’incarne Créon sont présents en chacun de nous et utiles pour nous aider à trouver le difficile équilibre de la justice, au regard de nos convictions, de nos valeurs et autres ».

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