Écotoxicologie: l'expertise wallonne sous le regard de Stanford
Avec la journée d’étude « Écotoxicologie Wallonie » le 25 octobre dernier, l'Unité de Recherche en Biologie Environnementale et Évolutive (URBE) de l’Université de Namur a offert un panorama de l’expertise en écotoxicologie présente dans les différentes universités wallonnes, ainsi que des enjeux de la recherche dans ce domaine. Une première en Belgique, couronnée par la présence d’un scientifique hors pair: le professeur Georges Somero, de l’Hopkins Marine Station de l’Université Stanford (USA).
Le workshop namurois, consacré à la compréhension de l’impact des changements de l’environnement sur les organismes, est le premier à réunir les principaux chercheurs wallons actifs en écotoxicologie, plus particulièrement aquatique. Une démarche utile pour favoriser le développement de ce domaine de recherche confronté à de nombreux défis, dont, notamment, la contamination de l’environnement par les substances émergentes, le développement de nouvelles méthodes d’investigation (axées sur l’utilisation de biomarqueurs ou des approches «omiques»), ou encore la manière dont polluants et changements globaux peuvent affecter les capacités d’acclimatation et d’adaptation des êtres vivants.
Recherches de pointe
L’URBE se place à la pointe de la recherche académique en écotoxicologie, grâce à deux de ses laboratoires: celui d’écophysiologie et écotoxicologie du professeur Patrick Kestemont et celui du professeur Frédéric Silvestre orienté vers l’écotoxicologie des systèmes. Une autre équipe de l’Université de Namur est active dans le domaine : celle de Catherine Michaux et d'Eric Perpète, de l’Unité de chimie théorique et structurale, grâce à leur expertise en modélisation 3D de protéines impliquées dans la défense des organismes vis-à-vis de polluants.
Si cette journée organisée par les professeurs Silvestre et Kestemont a permis de consolider certaines collaborations entre scientifiques belges et à en initier d’autres, elle a également permis d’entendre un scientifique de renommée internationale : le professeur George Somero, un des leaders mondiaux en écophysiologie. Il a tenu un exposé remarquable sur l’utilisation des mollusques marins en physiologie écologique et évolutive, mettant en avant l’apport de cette discipline dans la prévision des adaptations des organismes aux changements climatiques.
Le professeur Somero participait également à la défense de thèse de doctorat de la chercheuse Jennifer Dorts (URBE), dont le sujet était les interactions entre la température et les polluants chez le chabot, une espèce de poisson potentiellement sentinelle en écotoxicologie.
Plus d'info :
http://webapps.fundp.ac.be/system-ecotox