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Reconnaissance et domination

Journée d’étude organisée les 19 et 20 avril 2017 avec le soutien du Département de Philosophie de l’UNamur et de l’Institut de recherche ESPHIN

Catégorie : conférence/cours/séminaire (spécialisé)
Date : 19/04/2017 14:00 - 20/04/2017 12:45
Lieu : Faculté de Philosophie et Lettres, local L54 (5e étage) le 19/04, local L30 (3e étage) le 20/04
Orateur(s) : Emmanuel Renault (Sophiapol, Université de Paris Nanterre), Julia Christ (CNRS, CURAPP), Louis Carré (Esphin, Université de Namur), Cécile Lavergne (Sophiapol, Université de Paris Nanterre), Christian Lazzeri (Sophiapol, Université de Paris Nanterre)
Organisateur(s) : Louis Carré (Esphin, Université de Namur) et Sébastien Laoureux (Esphin, Université de Namur)
Argumentaire


Dans les débats récents en philosophie politique et sociale, la question a été soulevée de savoir si la reconnaissance agit comme un antidote critique contre la domination ou, au contraire, comme un outil en vue d’établir et de reproduire des rapports de pouvoir. A supposer que la domination – le pouvoir illégitime qu’exercent des individus ou des groupes sociaux sur d’autres dans un contexte institutionnel donné – soit la cible privilégiée d’une critique sociale émancipatrice, la reconnaissance constitue-t-elle véritablement une catégorie critique ? Par reconnaissance, on entend le plus souvent la manière dont les agents sociaux s’attribuent les uns aux autres une série de qualités qui s’avèrent importantes, sinon constitutives, pour la formation intersubjective de leurs identités. Certains auteurs (Althusser, Butler) ont pu estimer que les relations de reconnaissance s’assimilent à des rapports d’« assujettissement ». A travers la reconnaissance, les dominés se soumettraient ‘librement’ à l’ordre social dominant et s’identifieraient ‘positivement’ aux qualités qui leur sont conférées par les dominants. D’autres auteurs (Honneth) ont pu objecter que si, de facto, la reconnaissance peut fonctionner comme un moyen efficace de domination sociale, elle peut également se voir mobilisée par celles et ceux qui visent à faire valoir un idéal plus égalitaire de réciprocité.  

Le but de cette journée d’étude sera d’interroger la ligne de démarcation entre les ‘pro-‘  et les ‘anti-‘reconnaissance quand il s’agit de définir les rapports qu’entretiennent reconnaissance et domination. L’hypothèse sur laquelle nous souhaiterions nous pencher est celle d’une profonde ambiguïté de la reconnaissance dans ses liens avec la domination. Il s’agira ainsi de brouiller le partage par trop commode de la norme égalitaire de la reconnaissance et de ses perversions « pathologiques » en vue de mieux saisir la complexité des modes de domination et de dessiner les contours d’une critique sociale s’appuyant sur un usage réfléchi du concept à la fois descriptif et normatif de reconnaissance.

 Programme


19 avril – local L54 (5e étage)
14h : Accueil des participants et introduction à la journée
14h30-15h30 : « Les fonctions du concept de reconnaissance dans une théorie sociale de la domination », par Emmanuel Renault (Sophiapol, Université de Paris Nanterre)
15h45-16h45 : « Socialisme et philosophie. Quand la théorie de la reconnaissance revient au concept d’idéologie », par Julia Christ (CNRS, CURAPP)

20 avril – local L30 (3e étage)
9h30-10h30 : « L’accumulation primitive du capital (symbolique). Bourdieu et Marx », par Louis Carré (Esphin, Université de Namur)
10h45-11h45 : « La critique sociale de Pierre Bourdieu : une philosophie sociale de la reconnaissance ? », par Cécile Lavergne (Sophiapol, Université de Paris Nanterre)
11h45-12h45 : « Reconnaissance et domination. La domination et la reconnaissance sont-elles réellement antagonistes ? », par Christian Lazzeri (Sophiapol, Université de Paris Nanterre)

Adresse : Université de Namur, Faculté de Philosophie et lettres, Rue J. Grafé 1, 5000 Namur

Contact : Louis Carré - louis.carre@unamur.be
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