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Phénoménologies de la temporalité, théories de l’historicité

Journée d'étude organisée par le Département de philosophie, Esphin et le Centre Prospero de l'Université Saint-Louis - Bruxelles dans le cadre du projet ARC "Philosophie critique de l’à-venir. Temporalité, imagination, utopie" (Université St Louis – Bruxelles/Université de Namur)

Catégorie : conférence/cours/séminaire (spécialisé)
Date : 27/05/2016 10:00 - 27/05/2016 15:00
Lieu : Salle du conseil (6ème étage, Faculté de Philosophie et Lettres, 1 Rue Grafé, 5000 Namur)
Orateur(s) : Christophe Bouton (Université Bordeaux Montaigne), Florence Hulak (Université de Paris 8), Laurent Perreau (Université de Picardie Jules Verne), Jean-Claude Monod (CNRS/UMR 8547, Archives Husserl)
Organisateur(s) : Département de Philosophie / ESPHIN et le Centre Prospero de l'USL-B

Programme :

 

10h-11h30 : Christophe Bouton (Université Bordeaux Montaigne) : La théorie critique de l'histoire entre analytique existentiale et épistémologie historique: Heidegger, Koselleck et Ricoeur

11h30-13h00 : Florence Hulak (Université de Paris 8) : La connaissance historique est-elle une pratique intersubjective ?

14h-15h30 : Laurent Perreau (Université de Picardie Jules Verne) : Le sens de l'histoire selon Husserl.

15h30-17h00 : Jean-Claude Monod (CNRS/UMR 8547, Archives Husserl) : Temps du monde et crise de l'histoire - Husserl, Heidegger, Blumenberg

 

Le but de cette journée sera de croiser deux perspectives sur le temps et sur l’histoire tout comme de s’interroger sur leurs potentialités respectives. La première perspective s’inscrit dans la lignée des traditions phénoménologiques (Husserl) et herméneutiques (Heidegger et Gadamer). Elle consiste à appréhender le temps depuis le foyer des actes intentionnels d’un sujet qui, pour être constituant, n’en est pas moins profondément marqué en retour par la structure de la temporalité. La seconde découle des différentes théories de l’histoire qui, après avoir définitivement pris congé des philosophies de l’histoire, ont souhaité aborder la question du temps et de l’histoire à partir du travail historiographique. Depuis les réflexions de l’Ecole des Annales (Braudel, Bloch), de l’épistémologie historique (Canguilhem, Bachelard, Foucault) ou encore de l’histoire sémantique (Koselleck, Blumenberg, Jauss), l’histoire apparaît moins comme étant liée à l’expérience du temps vécu comme un processus dont la rationalité propre ne dépend pas ultimement d’une quelconque subjectivité. Il est vrai que ces deux perspectives s’accordent sur le fait que le temps historique n’est en rien assimilable au temps cosmologique. Le temps historique a ceci de spécifique par rapport au temps naturel qu’à travers lui se maintient un irréductible écart entre « le champ de l’expérience » et « l’horizon d’attente ». Il se manifeste au travers d’une conscience historique « au double sens de conscience de faire l’histoire et conscience d’appartenir à l’histoire » (Ricoeur). Néanmoins, l’historicité du temps est abordée différemment selon qu’on accentue en lui le temps vécu de la subjectivité ou le temps d’un processus de rationalité objective opérant pour ainsi dire dans le dos des consciences. L’objectif de cette journée sera dès lors de croiser ces deux perspectives et de questionner leur légitimité respective afin d’enrichir une série de débats autour du temps et de l’histoire. Qu’en est-il de la continuité et de la discontinuité du temps historique à partir de ces deux approches ? Comment comprendre à partir d’elles la dialectique entre le structurel et l’événementiel, entre le synchronique et le diachronique ? Il s’agira également de prendre au sérieux les différentes tentatives de concilier ces perspectives phénoménologiques et historiographiques, à l’instar par exemple des idées avancées, d’une part, par Paul Ricoeur, de placer le récit dans l’entre-deux du temps vécu et du temps historique et, d’autre part, par Jan Patocka, de comprendre l’historicité à partir de l’émergence d’une problématicité venant mettre à mal notre rapport « naturel » au monde.

 

Cette journée est organisée dans le cadre du projet ARC interuniversitaire « Philosophie critique de l’"à-venir". Temporalité, imagination, utopie » (UNamur et USL-B) dirigé par les Profs. S. Laoureux et N. Monseu pour l’UNamur et L. Van Eynde et I. Ost pour l’USL-B.

Contact : Sébastien Laoureux / Laurent Van Eynde - 0032 (0)81724089 / 0032 (0)2117872 - sebastien.laoureux@unamur.be
Plus d'info : https://www.facebook.com/departementphilosophieunamuramur?fref=ts
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